Il se réveille de bon matin
Pour aller retrouver l'école,
Ses faux copains, son quotidien,
Sa petite vie qui le désole.
Il n'est pas tous les jours ainsi
Mais craint le devenir à terme.
Cette silhouette vit qu'avec des si,
Subit la foule, toujours la ferme
Alors qu'elle aurait tant à dire.
Il est frustré, jamais lui-même,
Un étranger, se voit agir.
Schizophrénie partielle. Problème.
Il crie souvent chez lui le soir
Parce qu'il n'arrive pas à dormir
L'esprit empli de désespoir
Sans éclaircie en ligne de mire.
Pourtant parfois il est à l'aise
Et se sent enfin naturel.
Cette facette de lui, n'en déplaise,
Est à ses yeux la seule réelle.
Sa famille, ses amis lui disent
Ne pas comprendre, ne l'aident donc pas.
Il se referme, rejoint la crise
Qu'il voit le suivre jusqu'au trépas.
Avec des inconnus il croit
Que son intérêt est minime.
Toutes les soirées du noir il broie,
Les autres le laissent dans les abîmes.
Individualisme à l'extrême
Ils ne s'inquiètent que de leur sort.
Gérer celui des autres ? La flemme.
Parfois il souhaiterait leur mort...
Puis redevient lui-même, gentil,
Rentre chez lui avec l'esprit sombre,
L'espoir d'un jour meilleur petit
Et l'impression de n'être qu'une ombre.
Comme tant d'autres il souffre en silence,
N'a pas la chance de partager
Ses peines et joies ou ce qu'il pense.
Son plus grand rêve est de changer.
J'ai des larmes qui coulent pour ce gars
Qui aurait pu être moi, tellement.
N'pas croire en soi crée des dégâts
Et des fissures continuellement.
Avec lui pas d'"un jour peut-être",
Il décide de prendre les devants
Et de s'en aller, disparaître.
Pardon pour ce texte déprimant.
09/02/14