28 décembre 2008
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Reprenage du service pour la partie de ce blog intitulée "Réflexionnons".
Hier, je suis allé au cimetière. Et avant, il y avait la cérémonie à l'église. J'ai porté des fleurs, un souvenir aussi. Je me suis trouvé au sein de la famille car, même si je ne la connais pas beaucoup, c'est aussi la mienne. D'un point de vue pratique, ça l'est justement (pratique) car on ne restait pas tout le temps debout. Il y avait beaucoup de monde alors si je n'étais pas de la famille, il y aurait eu une grande "chance" pour ne plus avoir de places assises.Mais en réfléchissant un peu, on se rend compte que à force de se lever, s'assoir, se lever, s'assoir, c'est très fatiguant, peut-être même plus que de rester debout du début à la fin.
Hier, je suis allé au cimetière. Ainsi, mon grand-oncle Fernand est décédé le 25 décembre dernier, le jour de Noël. N'est-ce pas un signe ? En tout cas, s'il n'y avait pas la tristesse de perdre quelqu'un, tout le monde pourrait sourir à ce malheureux hasard. Je dois être franc, je ne le connaissais pas. J'ai d'ailleurs un mal fou à mettre une tête sur ce prénom associé à mon nom, sur ce statut de grand-oncle. Mais j'ai appris à le connaitre après les funérailles quand tout le monde s'est retrouvé pour boire un coup.
Nous nous sommes retrouvés, autour de tables montées de bouteilles, de verres, de biscuits, afin de parler. Moi, en dehors de quelques gens, de mon père et ma grand-mère, je ne connaissais personne. J'étais entouré d'inconnus qui avaient une bonne raison d'être là. N'étais-je pas en trop ? Que venais-je faire là, à me prétendre de la famille alors que je ne connaissais pas la moitié de la moitié des convives présents dans cette salle ? Finalement, j'ai beaucoup écouté les gens parler entre eux. J'ai appris qu'il avait souffert et qu'il désirait mourir. Que le jour qui précède son décès, quand sa femme est partie en disant à demain, il lui avait fait un signe de la main (car il ne pouvait plus parler) pour lui dire aurevoir. Il était encore conscient, peut-être trop car il avait visé juste. Il était décédé le jour suivant, le jour célébrant la naissance de Jésus pour les croyants (ce que je ne suis pas).
En quoi cette histoire entraine-t-elle une réflexion quelconque ?? J'y viens.
En étant présent, en voyant des personnes tristes autour de moi, assis dans l'église, un froid de canard nous entourant, comment ne pas être attristé à un enterrement ? Bien sûr, même si c'est de la famille éloignée (bien que je ne connaisse pas tout un pan de ma famille), je pense que c'est la même chose pour tout le monde.Comment ne pas se rappeler d'autres cérémonies qui "célébraient" le départ de prôches partis trop tôt, comment ne pas calquer cela à sa propre histoire passée, d'une manière certes égoïste mais à peu près normale ? Comment ne pas penser à ce qui se passerait si telle ou telle personne mourrait, ou bien même si c'était notre tour ? Quand la tristesse nous transperce, cela nous fait mal, tout se chamboule en nous. On revoit ce qui s'est passé, et ce qui fait encore plus mal, c'est de remarquer que l'on a oublié des éléments. On en a mélangé même.
Pourquoi l'église me semble être davantage un lieu de tristesse, de lamentation que de joie alors que l'on y fait et enterrements et mariages et baptêmes ? Est-ce tout simplement parce que je ne crois pas en dieu ? Ou bien parce que je n'éprouve la joie du mariage à la mairie principalement, celle du baptême après la cérémonie à la maison où l'on se retrouve en famille et que, à l'inverse, la souffrance la plus forte se ressent à l'église lorsque l'on comprend totalement en voyant ce cercueil que l'on ne reverra plus l'être aimé ?
Qu'en pensez-vous ? Eprouvez-vous le même sentiment lors d'un enterrement ou bien même lorsque vous vous trouvez à l'église ?
Je pense à Léna, à Bernard, aux Nainaines et à Parrain (notamment).