Cette nuit je me pose des questions.
Le sommeil, non, ne viendra pas.
Sur mes épaules trop de pression.
Mais dis-moi comment gère-t-on ça ?
Comment se passera demain ?
Serai-je loin ou tout à côté ?
Serai-je enfin quelqu’un de bien ?
Serai-je seul ou accompagné ?
Continuerai-je à vous écrire,
À vous dire mes maux et mes songes ?
Vais-je avoir appris à sourire ?
Aurai-je déjà jeté l’éponge ?
Serai-je encore un peu naïf ?
Aurai-je la force de faire des rêves ?
Serai-je gentil ou agressif ?
J’ai mal au crâne donc je me lève.
Ô Insomnia quand tu es là j’ai mal en moi.
J’ai beau allumer la télé,
Mes yeux regardent, mon âme divague.
Les grandes questions viennent me hanter.
En tête je n’ai pas une seule blague.
Je mets en place des scenarii
Pour imaginer mon futur.
Trop peu souvent je réussis.
Avec moi je suis dur, c’est sûr.
Etude du jour qui se termine.
Analyse de mes faits et gestes.
J’ai la folie qui me taquine
Mais je l’évite comme la peste.
Et si un jour elle triomphait ?
Et si par elle j’étais guidé ?
J’y pense un peu et je me tais.
L’insomnie me fait délirer.
Ô Insomnia quand tu es là j’ai mal en moi.
Lampe de chevet non allumée,
Je pense à elles qui auraient peur.
Je vois la trotteuse avancer
Et s’en aller avec les heures.
J’ai mal au cœur encore, c’est dur
De retrouver l’hémorragie.
Donc où faire les points de suture ?
Que je te hais mon insomnie !
Le jour est déjà de retour.
Les oiseaux chantent « Have a good day ! »
Les yeux fermés, je veux être sourd
Pour ne pas entendre mon réveil.
Je sors du lit, il le faut bien.
C’est là que la fatigue s’installe.
Que la journée soit longue je crains.
Veuillez comprendre mon visage pâle.
(28-05-11)